A bord d'un asile poilu, j’ai engendré mes idées … mes délires.
En palpant … les sept cieux ! je chuchotais : « Ma mère : Pourquoi tous ces Sept Cieux ? …puis je m’'enfuis, en s’enfonçant sous les ombres de ma confusion mentale ».
- Quelle impudence ! répondit-elle en murmurant.
Elle incarcéra ses pensées, ses devinettes, lança un gémissement, un toussotement : « Oui mon petit génial : espèce d'un mulet …impudent, maintenant tu peux germer tes croyances et ta cruauté ...et persister tes plaisanteries ».
Un univers méconnu s'implanta dans ses pensées… Je pondis l’œuf d’un asile informel, tandis que Sidi Mohammed Ou Ramdane, le Docte du village , avec sa Djellaba Maghrébine répondit : Médisant !…
- Médisant oui, mais méditatif Sidi Mohammed, le médium du village. !!! –-je répondis -
Un silence mélodieux, miséricordieux mitigea cette moquerie…
Boussemghoun, mon petit village natal parut de loin comme une étoile, comme une grappe dorée ou comme un bosquet. Je humai la senteur de mes coins enfantins, mes sentences aussi.
Je joignis mes souvenirs d'enfance avec Hammi Hou, Bouziane–Elkali, Lalla Mouna, et surtout le murmure des sources à (Irnidia) !!,.Un petit coin tranquille au bord de la palmeraie d'Eit–Nkyet…, éveilla en moi une mémoire assez (riche), évoqua ma manière de penser, (pardon ) peser mon altitude, ma capacité .
Hammou Hassan, le grand commerçant du village mâcha lui aussi ses récoltes tardives …ses bénéfices. Abreuva ses palmiers …jeta par sa grande fenêtre de Tmadla–Net–uslimane sa bascule dans le ravin de son sort abandonné ..
- Pourquoi inspirez vous vos vœux des Sept Cieux ?, marmonna son fils aîné Abderrahmane, le postier du patelin en me dévisageant .. Ajouta : pourquoi vivez-vous dans ces bicoques, bienheureux !..
L'angle opposé de l'univers cramoisi craqua mes jambes. Des voix assourdissantes vinrent de l'autre coté de l'univers.
Comme une veille ruche, ma croyance regagna le fond du gouffre, s'envola et se cassa sur ma tête, sur mes jetées !!!.
C'était une cueillette tardive de dattes de Lahbib Ou Achour qui me suivait souvent. Qui engendra mes pensées et mes odeurs, ainsi que mes rêves. Les muscles de ma jambe se crispèrent, et une veine se mit à battre dans ma cuisse. Au-dessus de moi un ciel nuageux ;d'une saison laborieuse et d'un vent tumultueux, accablant. Malgré tout ça je sentis l'odeur d'un festin aux alentours de mon village où l'on parle couramment Tamazight de père en fils. Un radieux horizon me couvrit, me disant : Mange, Ahmed tu as faim ; le festin est pour tout le monde.
Pendant mon séjour au gouffre de cette disette , j'avais l'intention, plutôt, une décision que je possédais , couronnée d’une rêverie (……)m’incitant à acheter l'autre bout du monde ou à défaut une palme ou un pacte pour tous mes partisans, mes alliés et surtout mes opposants les plus récents. Paisiblement passa un paresseux à bord d’une brise : c'était moi en chair et en os, en train d' acquérir ( le savoir et l'expérience)… d'échapper à l'ennui ou à l'eau épuisée : ai-je répondu à mon interlocuteur, furieusement , répliqua , une voix diabolique
Je claquai mes dents en riant !! .
D’un ton rauque exclama la voix diabolique :
Eh ben - :tant mieux.
- En tamisant mes rêves, ma songerie , mon passé lointain, un pigeon blanc vint à mon secours. Il partit sans dire au revoir .Tandis que je cueillis, je lavais mon ( linge- récolte), un autre corbeau noir gagna le bout du continent, me traita de salaud …
Des (âak.. âak) apparurent au coin de sa bouche, alors que je devrai respirer délicieusement la poussière des Sept Cieux.
- Les voyants du large distinguèrent (…) louèrent, occupèrent l'autre coin attenant à une autre contrée dans un asile poilu. Une voix du terminal répondit de loin : charade… charade… charade …
Je , régurgitais les pénitences de mon existence , en mâchant mes délires.